J’ai commencé par des photographies argentiques abstraites en noir et blanc de nature. Puis, attiré par la musique, la danse et les friches notamment, j’ai créé de nombreuses diapos argentiques jouant des surimpressions. Parallèlement à cela, je réalise différents reportages en y associant le fond à l’esthétisme, par exemple, les gens du voyage, les personnes âgées et handicapées, le vaudou, les femmes brûlées et les enfants des rues de Kathmandu au Népal… Je suis parti en 2011 en Haïti puis en 2015 au Népal pour témoigner des séismes.
Depuis quelques années, je scénographie mes expositions et m’interroge sur la place de l’objet dans notre quotidien, mais aussi sur l’intime des lieux et des personnes rencontrés et qui font toutes la richesse de nos vies. Les objets sont, pour chacun d’entre nous, sacrés, comme un miroir de notre intérieur. Le temps et le deuil me questionnent. Toutes ces mémoires et ces souvenirs évoquent des fragments de vie. Certains disparaissent, d’autres sont dévoilés. Chaque vie est unique, chaque expérience aussi. Tout devient légitime.